Le 29 septembre 2023, Bruno Gares, président de la Fédération Française d’Escrime (FFE) et membre du comité exécutif de la Fédération Internationale d’Escrime (FIE), annonçait sa démission immédiate de la FFE pour « raisons personnelles ». Une version ne convainquant personne, pas plus les politiques que le petit monde de l’escrime française. Entre les connexions politiques, le double jeu avec la Russie, les licenciements et les affaires étouffées, la FFE n’a effectivement jamais connu une telle crise à moins d’un an des Jeux Olympiques de Paris.
« Je suis disponible cet après-midi pour échanger », écrit dans un long message une source interne à la FFE. Un appel est convenu puis, deux heures plus tard, retournement de situation. « Je souhaite exercer mon droit de réserve. Je vous remercie de votre compréhension. »
Que s’est-il passé durant ce court laps de temps ? Mystère, mais l’épisode symbolise la paranoïa s’étant emparée de la fédération française d’escrime depuis deux bonnes années. « On s’épie, on se méfie l’un de l’autre, ce n’est pas sain », pointe un cadre sous couvert d’anonymat. « Habituellement, notre sport jouit d’une certaine stabilité. Depuis l’élection de Bruno Gares, c’est l’inverse. Nous n’avons jamais connu autant de départs. »